Françoise Kulesza, de la sculpture au dessin numérique
Le fondement de l’œuvre de Françoise Kulesza est la sculpture - de grandes et puissantes sculptures en métal. Partant de la figure humaine, elle explore progressivement l’abstraction géométrique. Dans la lignée des minimalistes américains, tels Carl André, Donald Judd, Sol Lewitt ..., elle adopte des formes simples qui deviennent son language de rigueur. Tout se joue dans une recherche constante, au travers de l’aplomb, du point limite entre équilibre et déséquilibre.
L’artiste passe ensuite à une peinture de facture concrète, à la photographie et au dessin à l’encre de Chine sur calque polyester.
Le travail artistique numérique commence il y a une dizaine d’années. Ses recherches photographiques vont l’amener à utiliser des logiciels qui lui permettent l’expérimentation.
Les bandes verticales de ses peintures sont transposées sur d’autres supports, tous transparents, rhodoïdes ou calques qui, déployés et enroulés, constituent ses Ecriture-Relief.
Tel un module, ces suites de bandes contrastées sont ramenées au plan et transposées par impression sur papier coton mat.
Les séquences, ainsi construites, sont multipliées et mises en mouvement dans une quête d’équilibre. Il en résulte des compositions dynamiques et fortement rythmées.
Grâce à la plasticité de l’outil numérique et à ses possibilités combinatoires, l’artiste découvre des nouvelles pistes. Il lui permet d’étalonner les valeurs et les nuances de couleur, du blanc au noir, pour jouer de la profondeur spatiale et de faire alterner calcul et hasard dans une réflexion sensible.
Ces dessins sont nommés Ecriture-Repli. Complexifiée, l’écriture de l’artiste ainsi construite évolue dans un espace linéaire.
Françoise Kulesza apprécie les possibilitées proposées par l‘ordinateur qu’elle cherche à exploiter comme une source sans fin et qui lui permet de concrétiser ses pensées visuelles.
Gabriele Mahn